Bonjour,
Vous me demandez où en est la procédure devant le Tribunal administratif de Poitiers dans l’affaire qui nous oppose à la Charente.
L’affaire est toujours pendante devant ce tribunal. Nous avons déposé nos conclusions, répondu aux répliques de la partie adverse. Depuis nous attendons que le tribunal se décide à passer le dossier.
Le dossier n’ayant sans doute aucun caractère d’urgence ne sera évoqué que lorsque son tour arrivera. Quand, je ne puis dire !
Quoi qu’il en soit, nous maintenons notre demande pour qu’il soit inclus dans la loi archive un alinéa pour que les archives publiques
numérisées soient d’accès libre et gratuit.
A ce propos, il sera publié dans le Flash de fin janvier de la Fédération, la lettre que je viens d’écrire à Fleur Pellerin, ministre de la Culture.
Certes, rien n’est véritablement gratuit, car si l’on ne fait pas payer l’accès aux archives virtuelles, ni le fait de rouler sur une route communale ou départementale, c’est parce que des impôts
ont permis les investissements.
En ce qui concerne les archives, on oublie trop souvent que la gratuité et la liberté d’accès ont été une avancée démocratique de la Révolution.
On ne pouvait imaginer à l’époque la dématérialisation. Rien n’empêche, mutadis mutandis, de vivre avec son temps et de faire les extensions qui s’imposent. S’abriter derrière la régionalisation est un faux et même un mauvais prétexte.
Vous êtes favorable à un modèle d’échange et de partage du savoir et des données dans un cadre de convivialité. Je ne peux qu’être d’accord avec vous sur une telle proposition.
Actuellement que font les associations : des relevés d’actes de l’état civil, des fichiers divers et variés concernant les registres matricules, les décorés, etc...
Pour ma part, je pense qu’il faut à partir des relevés mettre du contenu autour et ne pas partir dans tous ces fichiers non reliés entre eux.
A titre informatif le Centre Généalogique du Finistère que j’ai le plaisir de présider depuis bon nombre d’années, vient de mettre à la disposition de ses adhérents des relevés auxquels il peut être joint en annexe les photos ou portraits des individus, les références biographiques (provenant de livres, journaux, périodiques, dictionnaires, revues, Légion d’Honneur, etc.. ) et les cotes des actes aux Archives, voire même des Permalien s’ils existent.
Le relevé d’acte que va trouver notre adhérent va alors révéler toute sa richesse et sa complexité et lui délivrer une foule de renseignements.
Nos relevés sont accessibles via Geneabank et donc ouverts bien au delà de nos adhérents. Si vous appartenez à une association
dépendant de Geneabank, contactez-moi pour une démonstration.
Ce nouveau système est en place depuis un trimestre, monte actuellement en puissance et donne satisfaction à tous.
Rien n’empêche d’autres associations à mettre en place de telles procédures.
Vous me demandez la transparence sur les chiffres de la Fédération.
Il n’y a aucune raison de faire des cachoteries sur ce sujet.
Il y a en chiffre rond, 150 associations qui adhèrent à la Fédération. Ces associations représentent un peu plus de 55 000 adhérents.
Il est bien sûr dommage de ne pas rassembler toutes les associations.
Certains se sont complus à répandre des bruits malveillants disant que la Fédération ne faisait rien, ou dépensait l’argent en gueuletons ou en réservation de chambres 4 étoiles.
Que faire contre la rumeur et la bêtise ?
Que faire également contre l’attitude de ces présidents qui ont peur de perdre des adhérents parce qu’ils vont devoir augmenter leur cotisation s’ils adhèrent. Pour ordre la cotisation à la FFG est de 1,35 € par adhérent (avec un minimum de 27€)
Que faire également pour que le Président d’une association renonce à ses réticences parce qu’à la Fédération, il y a une association
membre ou une personne qu’il ne peut voir en peinture.
C’est hélas la réalité des choses. Il peut y avoir animosité entre des gens. A eux de savoir se dépasser et de se grandir pour le bien de tous.
Je ne citerai personne mais il y a des cas qui perdurent depuis des années, pour de vieilles histoires entre hommes.
Cela me désole de faire ce constat. Il est toujours difficile de convaincre ceux qui ne veulent pas être convaincus et sont dans le repli sur eux-mêmes.
Toutes les associations sont les bienvenues à la Fédération, depuis la plus petite à la plus importante. La plus petite chez nous, en compte deux ou trois, la plus grosse dépassant les 5 600. Entre ces extrêmes, tous les chiffres se rencontrent.
Si “Archives Publiques Libres” est structurée en association, si notre façon de voir vous convient, nous serons heureux de vous accueillir dans notre Fédération et de vous relayer auprès de nos membres. Cela va de soi.
Espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie d’accepter mes salutations les meilleures et les plus cordiales.
J F PELLAN
Président de la FFG
En juin 2013, Monsieur Jean-François PELLAN a été élu la
présidence de la Fédération Française de Généalogie. Il indiquait alors, entre autres, vouloir être en lien avec les "généalogistes de base" et "ouverture, transparence,
imagination" étaient ses maîtres mots.
Nous lui avons adressé ce jour un courrier avec un certain nombre de questions sur ces sujets, courrier que vous trouverez ci-dessous.
Edito du flash n° 198 de juillet 2013qui donne les grandes lignes sur son nouveau mandat.
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Busser (vendredi, 13 février 2015)
Je ne comprend pas pourquoi les Archives de la Moselle ne publient pas celles du canton de Bitsche ????