LETTRE D'INFORMATION DU 11 AOÛT 2010
Nous avons eu l''occasion, jeudi, participant au FORUM annuel de la SAGA à St Victor, d'évoquer le sujet qui fit l'objet d'un débat relativement animé entre la directrice des AD 07, et les présidents d'Associations présents à savoir, trois associations de la Drôme, l'Association de l'Isère, l'association organisatrice, en l'occurrence, la SAGA et moi-même représentant le GUG et les participants présents dans la salle. Il ressort en résumé que les Archives départementales sont mises en demeure de communiquer tous les documents et/ou listes en leur possession dés lors qu'ils sont nominatifs. Il ne s'agit pas seulement de l'état civil ou des BMS mais également des "levées d'écrous des "listes d'internement dans les hôpitaux psychiatriques" des listes de "déportations juives" des "enrôlements STO" etc.... Y COMPRIS LES TRAVAUX DES ASSOCIATIONS mis à la disposition du public. Je n'en ai pas confirmation mais dans la logique, les fonds privés devraient échapper à la règle. C'est très grave car à partir de la numérisation de tous ces documents et du croisement des fichiers ainsi obtenus, notre vie privée et celle de nos ascendants vont être mis à la disposition du monde entier avec toutes les dérives que cela implique. De plus, les dépouillements seraient effectués à Madagascar, donc très peu producteur d'emplois pour les chômeurs français dont certains ont les facultés intellectuelles pour ce type de travail, et avec des risques énormes d'erreurs. Nous sommes bien placés pour savoir que même avec la plus grande attention et la connaissance des patronymes, nous ne sommes pas à l'abri d'une mauvaise interprétation de lecture. Imaginez quelqu'un qui "s'en fout" complètement.. L'auteur de cette mise en demeure peut se retourner vers le tribunal administratif et Mme Porte, directrice des AD07 est pessimiste quant à la finalité du procès. Pour pouvoir lutter contre cela son conseil est le suivant : Nous devons nous mobiliser pour écrire à tous les parlementaires en leur demandant de faire changer la loi qui donne accès aux Archives françaises à toutes sociétés culturelles. Sensibiliser nos élus sur le fait que non seulement nous sommes un potentiel électoral mais aussi (j'ajoute personnellement ce qui suit) que les dérives d'utilisations plus ou moins honnêtes des documents ainsi numérisés peuvent les toucher eux-aussi et être exploité pour leur porter préjudice. En effet, un adversaire aurait beau jeu de calomnier un candidat sous prétexte qu'un de ses ancêtres a ramé aux galères. Si les AD françaises arrivent à faire bloc, les acheteurs se tourneront vers les mairies et les associations. Une offre a déjà été faite à l'une d'elle (Association) 23 000 € contre sa base de données. Il est donc impératif que cette loi soit revue et nous sommes les seuls (tant comme généalogistes que comme citoyens et électeurs responsables ) auprès des parlementaires et de nos conseillers généraux à pourvoir espérer , par nos actions, (rencontres ou courriers) de changer le cours des choses. À vos plumes donc. C'est très sérieux !
Magdeleine MAZERT, Présidente de Généalogie en Uzège et Gard
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Michèle Honthaas (lundi, 31 janvier 2011 19:24)
Il faut absolument empêcher ces dérives, et il serait souhaitable que la C.N.I.L. prenne position...
J'ai moi-même travaillé sur ce secteur, et je répète que beaucoup de listes ont déjà été établies, et que beaucoup d'actes ont déjà été découpés par les équipes malgaches ; seuls les scans étaient réalisés en France, avec des scanners très rapides... donc l'aspect "main-d'oeuvre française", présenté comme un argument de poids par certains, n'est qu'une affirmation gratuite !
Quant à découper et déchiffrer les images en France, je n'y crois pas un instant compte tenu de ce que cela coûterait, malheureusement... N'oublions pas que les Sociétés qui postulent ne le font que pour "gagner gros" et réduire les coûts ! Concernant les listes de déportés, là aussi un gros travail a été fait concernant les Convois Juifs par Serge Klarsfeld et ceux qui ont pu l'aider...
Sans compter les dépouillements déjà faits par les associations et les particuliers...
Ne pourrait-on pas considérer qu'il y a "vol" non seulement d'informations confidentielles sensibles, mais également du fruit du travail d'autrui, que ce travail ait déjà été fait par des Malgaches à titre onéreux (payés au final par le contribuable), ou par des bénévoles ?
D'un côté, l'état sanctionne le piratage des chansons et films sur internet, et de l'autre, il organise le vol et le détournement de données informatiques personnelles, ainsi que le travail qui a permis de les conserver ou de les décrypter...
Cherchez l'erreur... Et tout cela en faisant appel au contribuable par le biais du grand emprunt, pour qu'au final les grands bénéficiaires soient des sociétés privées à qui nous devrons racheter "nos archives et notre travail" !